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Salut à toi !

Ca y est, l’école de Japonais fait partie du passé depuis le début de ce mois de mars 2016, et je peux ENFIN me permettre d’avoir des vacances en dehors de la Golden Week. Pour la peine, je vais passer trois jours à Kanazawa avec ma femme (première fois que j’y vais), après quoi cette dernière rentrera à Tokyo, et je continuerai ma route vers Kyoto. De Kyoto, je compte rentrer à Tokyo en parcourant 500km à vélo.

J’en profite  également, en prélude à ce petit road-trip, pour faire un petit retour en arrière sur la Golden Week 2015 (début Mai), durant laquelle j’ai fait un aller-retour Tokyo-Fuji à vélo avec un pote.

Je me suis régalé, mais je dois avouer que question organisation j’étais sur le podium des cancres, et pas mal non plus en matière de poisse.

Vélo et sac à dos

Avant le départ

Au programme sur la route lors de ce trip, Tokyo – Atsugi – Gotenba (route 246) – Numazu – Fuji – Numazu – Mishima – Hakone – Odawara – Tokyo.

A l’aller, départ depuis Shinjuku avec mon pote japonais, Jun, encore frais comme des gardons, et le trajet se passe à peu près comme prévu sur la route 246. On s’arrête à un Sushiro pour le déjeuner (スシロー), c’est une chaine de restaurants de sushis pas chers qu’on trouve beaucoup sur les routes nationales au Japon.

Ami japonais se repose pendant le voyage Vélo au bord d'une route japonaise

On arrive ensuite en fin d’aprem à la ville (village?) de Gotenba, où on décide de passer la nuit. La campagne, l’air frais, et une magnifique vue sur le mont Fuji qui nous domine de toute sa hauteur, ça fait plaisir quand on vit en plein Tokyo à longueur d’année.

Mont Fuji vu de Gotenba au Japon

Bilan de la journée, 120km parcourus, et première bourde, je me rends compte que j’ai oublié de gonfler mes pneus avant de partir (et ils étaient bien à plat). Deuxième bourde, j’ai oublié ma pompe à air. Troisième bourde, on a pris une tente pour camper, mais on a pas regardé la météo et il commence à pleuvoir. Fatigués, en sueurs, mon ami Jun et moi nous disons alors qu’un hôtel avec des sources chaudes ne nous feraient pas de mal pour cette fois. J’ai donc à cette occasion essayé pour la première fois un Spa-Hotel (スパホテル) au Japon. Le concept était plutôt original : c’était 3000 yens la nuit, incluant l’accès au bain public (source chaude) , mais au lieu d’une chambre on devait dormir dans un énorme dortoir (genre 50 personnes, dont la moitié qui ronfle). Economique, mais pas le top quand on espère un long sommeil réparateur. Voici le site web de l’endroit en question (en Japonais):

http://www.oasisgotemba.com/index.html (CHANGER URL)

Le lendemain, après un nouveau bain dans les sources chaudes au réveil, on fait un petit tour au Combini pour le petit déjeuner, et c’est reparti. Mais là, c’est le drame, je sais pas si je manquais simplement d’entraînement ou si c’est parce que je m’étais tapé 120km avec des pneus quasi à plat, mais j’ai les cuisses en compote, je galère au moindre faux plat, et c’est sans parler des cotes… Pour tout avouer, on comptait à la base passer par la ville de Fujinomiya (au sud-ouest du mont Fuji) et non par Numazu (au sud du mont Fuji), mais on fait demi-tour au bout de 15km, après avoir tenté la route 23, une immonde montée de je ne sais pas combien de kilomètres, détail qui n’est hélas pas visible sur google map.

Après être retournés sur Gotenba et descendus sur Numazu (l’air marin, ah, je respire !), on longe la plage jusqu’à la ville de Fuji.

Photo d'une plage à Fuji

Ah, Fuji… La ville fantôme. Je ne sais pas si c’est parce que c’était la Golden Week, mais j’ai mis une demi-heure à trouver un restaurant ouvert en pleine journée. Tous les rideaux de fer sont fermés, quelques locaux dans les rues, mais c’était simplement pour aller à la gare, et rien à voir mis à part des usines de papier.

Après le repas, Jun, qui était en fait de la ville de Hamamatsu (préfecture de Shizuoka), continue sa route pour rentrer chez lui, vers l’ouest. Je retourne à Numazu pour passer la nuit. Je comptais camper sur la plage, mais il pleut encore et je décide de passer la nuit dans un mangakissa  (漫画喫茶, un cyber café à la japonaise, avec des cabines privées, plein de mangas disponibles à la lecture, du café et des glaces à volonté…). Anecdote: je me suis fait insulter de kuso gaijin (« putain d’étranger ») gratuitement par un vieux dans la salle commune.

Le jour suivant, départ tôt le matin, petit dej’ au konbini du coin, et direction Hakone. Comme je m’y attendais, de la montée et encore de la montée. J’étais désormais seul et je pouvais prendre mon temps de toute façon. J’arrive en haut dans la matinée et profite pour prendre quelques photos autour du lac Ashi, ou Ashinoko.

Après des heures de montée et de misère, un instant de pur bonheur avec la descente vers Odawara, où je n’ai même pas besoin de pédaler, juste à dévorer les kilomètres en roue libre. Mais ça, c’était avant que je roule sur un nid-de-poule bien caché en pleine ligne droite, faisant sauter deux rayons de ma roue arrière et voilant cette dernière. Je finis quand même la descente jusqu’à la ville d’Odawara, où je décide de rentrer en train à Tokyo, après n’avoir trouvé aucun magasin de réparation de vélo ouvert (Golden Week oblige)…

Mouleux que je suis, il y a un festival à Odawara, et impossible de laisser mon vélo aux alentours de la gare car c’est bondé. Impossible non plus de prendre le train car il faut un sac spécial pour pouvoir y transporter mon vélo (Prix: 5000 yens). Je marche donc jusqu’à la station suivante, Kozu, et trouve un parking gratuit dans lequel je laisse mon vélo pour finalement terminer mon aventure en train.

Bref, c’était génial, mais espérons que le prochain trip se passe avec un peu moins d’imprévus. Je raconterai ça dans un autre article de toute façon !

Sur ce, la bise et à bientôt !

Alexandre – TSFJ

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